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La guerre des graines, et le Bio dans tout ça ?

Arte a diffusé le 29 mai dernier un documentaire intitulé « La Guerre des Graines » que je vous invite vivement à visionner. C’est un sujet qui m’a drôlement interpelée tant il remet en cause l’ensemble du paysage agricole mondial et ses failles.


L’agriculture, si nous n’avons pas un pied dedans, est un sujet dont on se soucie peu, ou alors que nous ne comprenons pas forcément. Mais, à ce jour, l’ensemble de l’agriculture prend un virage nouveau, celui du contrôle de la moitié de nos semences par cinq grandes entreprises mondiales.


Je vais tâcher de vous expliquer en quelques lignes ce qu’il en est.


Aujourd’hui, cinq multinationales (Monsanto, Dupont, Syngenta, Groupe Limgarain et Land O’Lakes) des géants de la chimie, contrôlent la moitié du marché des semences avec pour projet : devenir propriétaires des graines.


Depuis le 20e siècle, elles commercialisent des variétés hybrides, c'est-à-dire des semences qui ne se reproduisent pas d’une année sur l’autre et qui correspondent au croisement de nouvelles variétés entre elles. Ainsi obtenues, elles sont plus vigoureuses, homogènes et ont de meilleurs rendements que les variétés anciennes (cultivées il y a des milliers d’années et qui ont progressivement évolué au cours de croisements naturels ou de sélections volontaires par l’homme).


Les variétés hybrides sont brevetées et vendues chaque année via un catalogue auprès des agriculteurs du monde entier. (Pour information, ils testent les nouvelles semences en Inde auprès d’agriculteurs pauvres comme on teste un produit sur des rats).


La commercialisation d’une alimentation cataloguée et privatisée nous conduit droit vers la perte de notre indépendance alimentaire.


Mais la question se pose, pourquoi la plupart des agriculteurs choisissent l’hybride ?


Aujourd’hui, un agriculteur qui achète ses semences auprès de l’une des cinq grandes multinationales s’assure un meilleur rendement, six fois plus productif. C’est une véritable course au profit sur laquelle les cinq multinationales ont la main mise.

Les agriculteurs qui souhaitent lutter contre cela et retrouver leur autonomie doivent respecter des règles bien précises, voire œuvrer dans l’illégalité.


Et le bio dans tout ça ?


Les agriculteurs biologiques sont tenus d’utiliser des semences cultivées elles-mêmes sans engrais ni pesticides chimiques. La législation leur interdit le recours aux semences d’OGM. Par ailleurs, les agriculteurs sont amenés à chercher des variétés adaptées à leurs pratiques : elles doivent être capables de se développer sans engrais, ni pesticides de synthèses, alors que les semences hybrides à très haut rendement sont conçues pour l’agriculture intensive. C’est pourquoi les agriculteurs biologiques s’intéressent aux variétés anciennes.

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